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La gravure présente sur nos sacs de Chaux hydraulique naturelle est extraite de l’Hortus Déliciarum, ancien manuscrit en parchemin du Moyen Age, réalisé au 12ème siècle par l’abbesse Herrade de Landsberg (1125-1195)
Cette femme issue de la noblesse alsacienne fut promue supérieure du Couvent de Hohenbourg, situé au Mont Sainte-Odile de 1167 à 1195. Passionnée par l’écriture et les beaux-arts, elle compose de 1169 à 1175 la première encyclopédie didactique, écrite et illustrée par une femme ! D’une sensibilité rare, on parlait d’elle comme une femme qui a la gaieté d’une jeune fille dévouée à sa cause ou encore comme « l’amoureuse fiancée mystique du Christ ».
Voici, un extrait d'un de ses nombreux poèmes :
« Ô vous, fleurs blanches comme la neige, qui répandez le parfum de vos vertus, en dédaignant la poussière terrestre, persistez dans la contemplation des choses célestes, ne cessez pas de vous hâter vers le ciel, où vous verrez, face à face, l’Époux caché à vos regards ».
Son œuvre majeure, l’Hortus Deliciarum signifie « Le Jardin des Délices » est décrit un paradis en devenir sur terre.
Ce célèbre Codex alsacien haut en couleurs s’illustre superbement par ses 344 miniatures et ses enluminures. Et regroupe en plus de 300 feuillets, une compilation de l’ensemble des connaissances théologiques et profanes de son époque moyenâgeuse, à l’aube du temps des cathédrales.
Destiné aux amateurs comme aux moniales de l’époque, l’ouvrage raconte de manière pédagogique l’historique biblique depuis la Création jusqu’à la fin des temps, en s’accompagnant aussi d’un effort de valorisation des arts & métiers au service du Créateur. L’intérêt pour l’abbesse était d’indiquer le droit chemin des Vertus afin d’éviter les feux de l’Enfer.
L’original de cette relique alsacienne subit bon nombre d’aléas depuis sa création, et est l’un des seuls à être parvenu jusqu’à l’Epoque moderne. Conservé au monastère jusqu’au 16ème siècle, il fut recueilli à Saverne puis transporté à la Chartreuse de Molsheim pour finir dans la bibliothèque de l’Eglise des Dominicains à Strasbourg, qui malheureusement connut un bombardement de l’armée prussienne durant la nuit du 24 au 25 août 1870. Détruisant ainsi, d’innombrables recueils historiques locaux (400 000 volumes) déjà inestimables à l’époque.
Mais paradoxalement ce joyau disparu est sans conteste le manuscrit alsacien le plus connu.
Nous ne connaissons ce manuscrit que partiellement à travers des copies et reconstitutions faites au cours du 19ème siècle par des amateurs d’Histoire et d’arts qui s’appliquèrent avec une minutie infinie à en retranscrire les textes et les images.
Afin de redonner toute l’importance à ce symbole prestigieux de la culture alsacienne, dont les fragments nous livrent un certain regard sur le Moyen-Age et ses prétentions.
Avec son énorme talent, Herrade de Landsberg (1125-1195) a réalisé des illustrations magnifiques, peu courantes pour l’époque, et volontairement didactiques, retraçant les croyances quelque peu « naïves » d’une époque.