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Les Caractéristiques de nos Produits

Caractéristiques techniques

Propriétés chimiques et physiques des chaux.

Propriétés chimiques

Solubilité :

La chaux, en faible quantité, est dissoute dans l’eau. Ainsi, il faut protéger les ouvrages des eaux de ruissellement qui peuvent dissoudre tout, ou une partie du liant.

Réactivité et base chimique :

Elle définit la rapidité d’action d’une chaux. La réactivité dépend de la température de cuisson et de la nature du calcaire pour les chaux vives. Pour les chaux éteintes, la réactivité est liée aux conditions d’extinction. On constate que les chaux aériennes en pâte ont une réactivité plus importante que les chaux aériennes en poudre.

La chaux est un corps basique, qui réagit avec les acides pour former des sels neutres. Cette base chimique est largement utilisée pour neutraliser des acides de toutes natures.

Propriétés physiques :

Surface spécifique :

Elle caractérise la finesse des grains d’origine minérale. C’est la surface développée de l’ensemble des grains contenus dans un gramme de poudre (surface Blaine). Plus les grains sont fins, plus la surface spécifique est grande, plus la réactivité est grande. Voici quelques ordres de grandeur :

Type de liant Surface Spécifique cm2/g
Chaux vive en poudre 3 000 à 10 000
Chaux aérienne en poudre 8 000 à 20 000
Chaux aérienne en pâte (éteinte par immersion) Environ 40 000
Chaux hydraulique naturelle 3 000 à 8 000
Ciment 2 700 à 5 000

Cette grandeur est donc directement liée à la finesse des grains. Cette caractéristique explique l’onctuosité des chaux aériennes et leurs facultés d’accrochage.

Poids spécifique, masse volumique et densité :

Le poids spécifique est la masse d’un m3 de matière dénuée de vide.

La masse volumique s’exprime en kg/m3 et représente la masse d’un m3 de matière dans son état naturel. On précise parfois la masse volumique apparente pour éviter toute confusion avec le poids spécifique.

La densité est le rapport de la masse volumique de la matière en question sur la masse volumique de l’eau.

Résistance et vitesse de prise :

Conformément à la norme NF P 15- 311 relative aux critères de conformité des chaux, celles-ci sont regroupées en classes de résistances. Ces valeurs se déterminent suivant la norme NF EN 459-2 sur éprouvettes prismatiques de mortier de sable normalisé, cassées en compression à 28 jours.

Indice de clarté :

Il s’agit d’une valeur comprise entre 0 et 100 qui traduit la blancheur du liant. Une chaux aérienne est très claire (indice proche de 100). Les chaux hydrauliques sont légèrement colorées du fait des oxydes contenus dans le calcaire.

Résistance au feu :

Un corps résiste au feu jusqu’à sa température de fusion si ses liaisons moléculaires sont suffisamment fortes pour y parvenir.
La silice par exemple ne peut être portée au-delà de 560 ° C sans éclater. Tout corps siliceux n’est donc pas réfractaire.
Le calcaire atteint lui 600 à 800 °C sans se décomposer, on ne peut le qualifier de réfractaire.
La chaux vive elle, est réfractaire mais la chaux hydratée perd son eau, donc une partie de sa cohésion.

Retrait :

Le retrait est la contraction du volume total des mortiers et bétons pendant la prise des liants. Les facteurs en sont l’évaporation, la prise hydraulique, la carbonatation et le retrait thermique.
La résistance est alors un faux ami puisque les concentrations de contraintes engendrent des fissurations franches, comme cela est le cas avec les ciments. En enduits extérieurs par exemple, l’emploi de liants de résistance moyenne comme la chaux est préférable puisque c’est une microfissuration qui a lieu : le parement est d’autant plus perméable mais ne laisse pas l’eau s’infiltrer. Il est d’ailleurs indiqué dans les DTU relatifs aux enduits que les couches successives doivent être de résistances décroissantes.

Perméabilité :

La perméabilité à la vapeur d’eau est une qualité importante dans l’habitat, voire indispensable en rénovation pour assainir les murs. Les ouvrages en chaux ont cette propriété.

En définitive nous pouvons avancer que la faible résistance de la chaux aux jeunes âges est établie, et dans certains cas, comme le nôtre, un avantage sur le ciment puisque l’appareil, plus souple, peut absorber les déformations du bâti. De plus la chaux durcit avec le temps et l’ouvrage se bonifie en vieillissant

Quelques explications pour les plus chimistes d'entre vous : quel est donc le pouvoir de la chaux?

La chaux est fabriquée à partir d’une roche calcaire, du carbonate de calcium. Pour fabriquer de la chaux, il suffit de chauffer la roche très fortement à plus de 1000°C (variantes suivant le type de pierres). Sous l’effet de la température, la pierre se décarbonate. Le gaz carbonique contenu dans la pierre s’évapore. Vous allez me dire que c’est mauvais pour l’effet de serre, mais attendez…
Une fois la matière décarbonatée, on obtient de l’Oxyde de calcium, plus connu sous le nom de chaux vive. La différence provient du fait que la pierre sort plus légère du four, elle a perdu presque 1/3 de son poids, en masse volumique.

La chaux vive admet des propriétés caustiques, elle s’attaquera à toutes les matières organiques. De plus, elle est avide d’eau. C’est pourquoi, pour « éteindre la chaux », nous rajoutons de l’eau sur la pierre qui, au préalable, aura été concassée en plus petits morceaux. Puis, arrive le procédé d’hydratation de la chaux : nous ajoutons de l’eau à la chaux vive. Cette chaux vive va absorber l’eau à la manière d’une éponge et se mettra à chauffer très fortement, tout en dégageant de la chaleur, sous forme de vapeur d’eau. La pierre va gonfler et se décomposer en poudre, c’est ainsi que l’on fabrique l’hydroxyde de calcium, ou chaux éteinte.

Pour le cas des chaux hydrauliques le procédé reste le même, à l’exception près que, la silice, lors de la cuisson, se combine au carbonate, formant des silicates dicalciques. Et, c’est lors de l’hydratation de la chaux, que ces silicates vont donner une prise hydraulique à la chaux.

Mais voilà, une fois que nous avons fabriqué la chaux, ce qui est formidable, c’est que pour que ce liant durcisse, en la mélangeant à de l’eau et du sable pour en faire un bon mortier, l’eau se combinera avec le gaz carbonique contenu dans l’air pour former de l’acide carbonique. Et c’est cet acide carbonique qui permettra de recréer le carbonate de calcium (calcaire).